Mr Gaye vient de faire paraître chez L’Harmattan, dans la collection « Sociétés africaines & diaspora », un essai intitulé « La problématique de la citoyenneté au Sénégal », dans lequel il analyse la gouvernance politique et institutionnelle au Sénégal, indique un communiqué reçu vendredi à l’APS.En douze chapitres et sur 304 pages, M. Gaye évoque l’éducation à la citoyenneté, l’état civil, l’armée, l’école, les centres d’éducation et de formation citoyennes, l’indifférence du citoyen face à la gestion de sa cite est la « négativité » de la citoyenneté, le rôle de la jeunesse et de la femme.La gouvernance du président Abdoulaye Wade, le civisme ou la citoyenneté, vus sous l’angle du respect des codes en général, au Sénégal, l’état de la nation aujourd’hui, le militantisme pour les causes justes et nobles.Dans une note de présentation de l’objet du livre, l’historienne Penda Mbow estime que le Sénégal vit ‘’une véritable période de relâchement qu’on peut facilement imputer à la crise multidimensionnelle, à la mal gouvernance mais aussi à l’énorme déception découlant de la gestion du pouvoir par Wade’’.
‘’La personnalisation et la patrimonialisation du pouvoir ont fini par réduire la République à une véritable caricature’’, écrit-elle, relevant que la première décennie des années 2000 a révélé « le côté factice et superficiel de la citoyenneté au Sénégal ».
Mme Mbow ajoute sous forme d’interrogation : ‘’Effectivement, l’attitude de plusieurs décennies de lutte, d’engagement et d’implication d’une bonne partie des élites, la citoyenneté reste-t-elle une idée sans véritable contenu, sur le plan concret ?’’
‘’Pourquoi l’école, l’armée, les institutions républicaines par excellence, n’arrivent-elles pas à ancrer l’idée de République et à créer les conditions d’une citoyenneté égalitaire pour les jeunes et les femmes ?’’, s’interroge l’historienne.
Mandiaye Gaye se présente comme ‘’un autodidacte dont l’histoire individuelle est portée par ses engagements dans la lutte anticoloniale, puis contre le régime néocolonial qui lui a succédé après les indépendances’’.
‘’Il connut la prison et la clandestinité qui ont forgé en lui un patriotisme de conviction toujours renouvelé au gré des luttes inlassables pour un Sénégal libre et démocratique’’, souligne une note de présentation.