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Dakar

Sénégal: Un président corrompu (Macky) et un premier ministre compromis (Amadou Ba)

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Le seul programme actuel du gouvernement du Sénégal est d’accuser publiquement des citoyens opposants de corruption et d’enrichissement illicite. Alors que le Président de la République lui-même, Macky Sall, ne peut pas justifier son enrichissement rapide et scandaleux. Il est plus riche que François Hollande et Barack Obama.Et il est aussi comptable de la gestion de ceux qu’il veut poursuivre, au moins pour le temps passé avec eux au pouvoir entre 2000 et 2008 !

Nous qui n’avons ni comptes bancaires bien fournis ni propriétés foncières ou mobilières, nous voulons une justice indépendante qui repose sur un strict respect des droits de l’homme et du citoyen. Nous suspectons le nouveau président d’instrumentaliser la justice pour régler des comptes politiques contre ses anciens amis de parti.
Les luttes en cours au Sénégal appellent donc les démocrates à résister contre la nouvelle tyrannie et l’oppression.

LE DROIT DE RESISTANCE A L’OPPRESSION :

Le « droit de résistance à l’oppression » est un des droits naturels et imprescriptibles cités à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. La résistance à l’oppression relève, du fait des expressions du préambule de cette Déclaration, de ces droits inaliénables et sacrés qui encadrent l’action des pouvoirs publics et fondent les réclamations des citoyens. Son objet est de lutter contre les abus et privilèges, de s’opposer au despotisme, à la tyrannie, de rappeler à tout système de gouvernement que la cause principale des malheurs publics sont « l’ignorance, l’oubli et le mépris des droits de l’homme ».
Au terme de l’article 2 de la Déclaration de 1789 : « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. »
L’oppression peut donc effectivement avoir sa source dans la loi. Aucun texte juridique écrit n’offre de garantie absolue contre l’action arbitraire d’un gouvernement, les règles juridiques risquent effectivement d’être parfois violées par ceux-là mêmes qui devraient les respecter et les faire respecter. Autant le législateur pourrait outrepasser son pouvoir autant le gouvernement pourrait oublier les limites du sien. La reconnaissance du droit de résistance à l’oppression est une adresse aux gouvernants : elle exige de leur part le respect sans réserves des droits de l’homme ; et ces droits ne se segmentent pas en bribes de droits accordés aux uns et refusés aux autres. Les brèves indications du préambule de la Déclaration de 1789, selon lesquelles les actes du pouvoir législatif et ceux du pouvoir exécutif doivent pouvoir être à chaque instant comparés avec le « but de toute institution politique », ainsi que les précisions quant à la généralité et l’impersonnalité de la loi émises dans son article 8, invitent à une réflexion sur les dérives actuelles des modes d’exercice du pouvoir (législatif mais aussi exécutif)…
La notion d’oppression est un des éléments clefs de la définition d’un droit de résistance ; l’oppression se détermine à partir de la violation des droits de l’homme et, dans une certaine mesure, à partir de la violation des droits du peuple. La connaissance des droits de l’homme devient la trame de la résistance à l’oppression, la formulation de l’article 33 de la Déclaration des droits du 24 juin 1793 détient ainsi une valeur substantielle : « le droit de résistance à l’oppression est la conséquence des autres droits de l’homme ». Le droit de résistance à l’oppression est donc bien le fondement et le prolongement de tous les autres droits de l’homme…

POUR UNE DESOBEISSANCE CIVILE :

Consacrer la résistance en tant que droit signifie donner à l’individu le droit de désobéir aux règles juridiques valides posées par les organes de l’Etat, s’il considère qu’elles portent gravement atteintes à la démocratie et aux droits fondamentaux.
La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi jugée inique par ceux qui la contestent. Le terme fut créé par Henry David Thoreau dans son essai la Désobéissance civile, publié en 1849, à la suite de son refus de payer une taxe destinée à financer la guerre avec le Mexique.
En Europe, même si le recours au concept de désobéissance civile a tardé à être formulé, l’idée de la résistance à une loi inique ou injuste a existé bien avant le XIXe siècle. C’est aux États-Unis que le concept de désobéissance civile fut pour la première fois formulé au XIXe siècle.
Si j’étais convoqué par la gendarmerie sénégalaise, dans les circonstances actuelles, je n’y répondrais pas par acte de désobéissance civile.
En effet ce qui se passe actuellement au Sénégal relève de l’oppression et de violation des droits de l’homme.
Le président du Sénégal, Macky Sall et bon nombre de ses collaborateurs, n’ont pas voulu justifier l’origine de leur scandaleuse richesse. Le régime actuel n’est pas transparent et est entrain de masquer ses carences par la chasse à l’homme. Les dignitaires de l’ancien régime deviennent des proies faciles pour calmer l’appétit du peuple sénégalais déçu par un nouveau pouvoir inefficace et folklorique. Tous les porte-voix distingués de la société civile ont été corrompus et casés dans des postes gouvernementaux. Un nouveau despotisme éclairé est en cours de formation au Sénégal, sur fonds d’ethnocentrisme rampant.

Seydina Oumar Toure

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