Le rapport 2010 du Cnuced n’est pas tendre avec le Sénégal. Ce pays n’est plus une destination prisée par les investissements directs étrangers (IDE). Seulement 237 millions de dollars ont été investis au Sénégal l’annee dernière. On saisit l’etroitesse de ce chiffre lorsque l’on le compare aux 2527 millions de dollars qui ont été déployés au Ghana au cours de la même période. Les causes du retard accusé par ce pays ont été répertoriées : la mauvaise gouvernance, le déficit d’energie électrique et les tracasseries liées à l’acces au foncier. Il y a également les contentieux avec Sentel, attributaire de la licence Tigo, et avec le consortium Elyo Hydro Québec, qui a remporté la privatisation de la Senelec avant d’etre évincé, qui nuisent à la crédibilité du Sénégal comme destination des investisseurs. Mais le plus inquiétant est ailleurs : le rapport prévoit une baisse des IDE en 2011, année pré-électorale. Une prévision d » »autant plus crédible que la crise qui secoue le pays depuis le 23 juin n’est pas pour arranger les choses.
Senegal: jusqu'ou mene la malgouvernance
Published: