L'Afrique de l'Ouest concentre le plus grand nombre de pays qui s'adonnent au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme

Le Basel Institute on Governance par l’intermédiaire de son Centre international pour le recouvrement des avoirs volés (ICAR) a mis au point un indice de risque AML qui évalue le niveau de risque des pays en ce qui concerne le blanchiment d’argent / financement du terrorisme. Cet indice de Bâle AML est un indice composite qui intègre 15 indices indépendants qui ont été choisis comme une base pertinente à une note globale. L’indice de Bâle risques AML est le premier classement mis à la disposition du public mondial et développé par une institution académique indépendante qui gère les risques associés au blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Une édition publique de l’indice AML est disponible en ligne et gratuitement afin de faciliter l’accès à toutes les parties intéressées. Il existe également une édition d’experts disponible pour une évaluation indépendante des risques plus sophistiquée pour les institutions financières qui doivent se conformer aux AML, anti-financement du terrorisme (FCT), et aux règles anti-corruption.

Pour accéder au classement de l’Index AML, aller sur le site

Qu’est-ce que l’indice de Bâle Index AML?

Les indicateurs utilisés pour l’ indice de Bâle AML évaluent l’adhésion des pays aux normes AML / CTF, leur perception du niveau de corruption publique, la transparence financière, le financement politique, le niveau de respect des lois et d’autres critères pertinents. En combinant ces différentes sources de données, l’ Indice de Bâle AML donne un score qui mesure le risque global et réel d’un pays en ce qui concerne le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

L’ Indice de Bâle AML ne mesure pas l’existence réelle des activités de blanchiment d’argent dans un pays, mais plutôt qu’il fournit une base pour évaluer le niveau de risque, ce qui signifie la probabilité d’activités de blanchiment d’argent provenant d’un pays donné en fonction de son adhésion aux normes LBC / FT et autres catégories de risques. Il est en effet important de noter que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ne peut pas être mesurée quantitativement parce que les faits se produisent généralement, en raison de leur caractère illégal, dans le secret absolu.

Les dangers qui guettent l’Afrique de l’Ouest :

Le classement concerne 144 pays.

Sur les trente (30) pays les plus risqués pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme figurent malheureusement quinze (15) pays africains et en Afrique de l’Ouest neuf (9) pays. Par ordre de décrépitude, voici ces pays : Mali, Burkina Faso, Libéria, Nigéria, Niger, Cap Vert, Sierra Léone, Mauritanie et Bénin.

Dans ces pays, vous trouvez assez couramment des fortunes colossales inexplicables. L’on vous rétorque souvent que tel a fait fortune à l’étranger sans vous préciser dans quel domaine il évolue et dans quel pays exactement. Des personnalités politiques s’adonnent aussi le plus souvent au blanchiment d’argent à travers les sommes astronomiques qu’elles détournent dans les rouages des Etats kleptocratiques où les contrôles adéquats font défaut. La voie royale pour s’enrichir en Afrique est de faire la politique. Cela nuit à la société et fait régresser l’Etat. Il nous faut prendre position et commencer à agir car il se fait tard. La corruption et les détournements de deniers publics mènent vers des guerres civiles et appauvrissent de plus en plus le continent africain.

Extrait du classement des pays les plus à risques pour le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (notation sur 10).

Synthèse de Seydina Oumar Touré