Le jeudi 29 mars, Me Ange Rodrigue Babo a été arrêté à la direction de la surveillance du territoire(Dst) à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët. Alors qu’il revenait de la France pour assister sa cliente, Mme Simone Gbagbo, en résidence surveillée à Odienné depuis le 23 avril 2011. Le mardi 3 avril, le barreau de Côte d’Ivoire s’est réuni pour débattre de cette situation et demandé la mise en liberté de leur confrère. Depuis cette date, il n’a pas eu la réaction des autorités policières. Hier, une cinquantaine d’avocats se sont retrouvés devant le siège de la Dst à Cocody pour protester leur indignation. Selon un avocat joint au téléphone, l’arrestation de leur confrère illégal. C’est pourquoi, il exige sa libération. Pour l’heure, on ne sait pas quel sera le sort de Me Dadjé. On se rappel, cependant, que Me Rodrigue Dadjé avait trouvé curieuse, début octobre 2010, lors d’une conférence de presse, à Cocody, la présence du juge Patrick Ramaël à Abidjan à la veille des élections présidentielles. «Je me pose des questions sur la présence en pleine période électorale du juge Ramaël en Côte d`Ivoire », s’était plaint Me Rodrigue Dadjé. «Je ne sais pas où est Tony Oulaï. Le juge Ramaël pose des actes médiatiques dont les journalistes français connaissent le fond. Je ne prêche pas dans le désert. Il y a une succession logique d’événements qui dénote la partialité des juges français dans l’enquête. Seulement, je demande la réciprocité dans les accords de coopération judiciaire. La justice ivoirienne n’est pas un département de la justice française», avait martelé l’avocat de Simone Ehivet Gbagbo. Me Rodrigue Dadjé était impliqué dans plusieurs affaires touchant la République.
PATRICK N’GUESSAN