Ce Rapport vient sinon renforcer, du moins confirmer négativement, celui publié l’année dernière par une autre institution américaine, la Brookings Institution de Washington DC, et qui plaçait le Sénégal parmi les pays « à faiblesse critique », dans le concert des pays en développement. Ce dernier rapport analyse les capacités du pays à fournir à sa population, la sécurité, le bien-être social, le confort économique et social, ainsi que la stabilité politique.Le Rapport de Freedom House, lui, se contente de juger les progrès en matière de droits politiques et de libertés civiles dans le monde. Et sur ce point, il note que, de manière générale, la liberté a fortement régressé dans le monde au cours de l’année qui vient de s’écouler. Dans son communiqué de presse, lu à l’occasion de la publication de son Rapport, l’organisation internationale des libertés indique : « Trois pays ont constaté des déclins qui ont résulté en un changement de position : l’Afghanistan, rétrogradé de Partiellement Libre à Pas Libre ; la Mauritanie, de Partiellement Libre à Pas Libre ; et le Sénégal, de Libre à Partiellement Libre. » Il faut se rappeler que le Rapport était prêt avant le coup d’Etat qui a porté le capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir à Conakry. Il n’empêche que même le précédent régime de Lansana Conté n’a pas été jugé libre pour autant. Le Sénégal se trouve donc bien entouré, par ses plus proches voisins, qui ignorent tous le sens du mot ‘liberté’. Des pays qui font partie de ceux qui bénéficient le plus du soutien du régime en place à Dakar.Quoi qu’il en soit, le gouvernement du Sénégal ne se sentira pas mal à l’aise pour autant, parce qu’il se trouve, dans le classement de Freedom House, logé à la même enseigne que douze autres pays. Le communiqué de presse indique : « En plus du Sénégal et de la Mauritanie, des déclins ont aussi été constatés au Burundi, au Cameroun, en République Démo-cratique du Congo, en Guinée-Equatoriale, au Gabon, en Gambie, en Namibie, au Nigeria, au Zimbabwe et en Somalie. La baisse régionale se manifeste après plusieurs années d’améliorations modestes. Au titre des changements positifs, on compte les progrès en Zambie, aux Comores, en Angola et en Côte d’Ivoire. » Parmi les causes du déclin du Sénégal, il y a les multiples harcèlements de journalistes et le peu de liberté de mouvement laissé aux opposants politiques, ainsi qu’aux organisations de défense de libertés et des droits de l’Homme. Pour illustration, la bastonnade que l’on a fait subir aux représentants des consuméristes, Momar Ndao et Jean-Pierre Dieng, a fortement contribué à dégrader l’image, déjà pas mal écornée, du pays à l’extérieur.
Pays en etat de faiblesse
Malheureusement, comme dit plus haut, ce Rapport renforce le mauvais classement du think tank américain, la Brookings Institution, que beaucoup de gens de par le monde jugent plus proche, sur l’échiquier américain, des thèses des amis de George W. Bush, que de la pensée de l’Administration Obama. On aurait imaginé qu’avec une telle carte de visite, cette institution aurait fait une fleur au régime de Abdoulaye Wade. Que nenni ! Ici, sur 141 pays en développement classés selon leur degré de faiblesse, le Sénégal se trouve à la 68e place.
Il faut signaler que le classement de Brookings place les pays les moins faibles au plus bas de la liste, et ceux considérés comme faibles, en haut du classement. Sa liste ne comprend pas les pays d’Europe occidentale ni les Etats membres des groupes du G8 ou G20. Il ne s’agit ici que d’étudier la situation des pays pauvres, ou de ceux qui se battent pour sortir de la pauvreté. Dans son document, l’institution américaine indique les critères dont elle se sert pour définir les pays qu’elle qualifie de faibles.
Ce sont, pour elle, « des pays qui n’ont pas la capacité essentielle et/ou la volonté de remplir quatre volets de responsabilités gouvernementales, à savoir fournir un environnement qui permet d’établir une croissance économique durable et équitable, établir et maintenir des institutions politiques légitimes, transparentes et qui rendent compte, épargner à leurs populations des conflits violents et contrôler leur territoire, ainsi que remplir les plus élémentaires besoins humains de leurs populations ». De ce fait, selon leurs critères, n’est pas « pays fort », celui où le pouvoir politique impose sa volonté à sa population et où toute contestation est écartée. Les critères de force et de faiblesse sont complètement renversés ici.
Parmi nos voisins les plus proches, l’Index place les Iles du Cap-Vert, le Bénin et le Ghana, à de meilleures places que le Sénégal. On pourra se consoler en disant que l’on est mieux placé que la Gambie, le Mali et la Guinée, entre autres voisins.
Même si ce Rapport de Brookings Institution a pour but essentiel d’orienter les politiques américaines, il peut aussi servir d’indicateur sur le regard que les décideurs du monde jettent sur des pays comme le nôtre. Les auteurs du Rapport citent dans leur introduction l’ancien secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui affirmait que si un Etat est fragile, les peuples du monde ne peuvent pas être en sécurité, car ils ne peuvent pas bénéficier de la Justice, la sécurité et le développement auxquels ils ont droit. Le Sénégal, un Etat qui met en danger le monde ?
Les droits civils et les libertés politiques bafoués, la situation économique qui se dégrade et la difficulté pour le pays d’offrir à chacun de ses citoyens le minimum vital, ont fait que le Sénégal a chuté au classement de Freedom House sur les libertés dans le monde. Ce classement renforce la mauvaise place du Sénégal sur l’index des pays en situation de faiblesse, dressé par l’Institution américaine, Brookings, proche des Républicains américains. Les dirigeants sénégalais semblent accorder, dans leur comportement de tous les jours, plus d’importance à l’opinion qu’ont d’eux leurs partenaires extérieurs, qu’à celui de leur peuple. Or, tous les jours qui passent, rapport après document, essai après étude, ces partenaires, en particulier les occidentaux, montrent le peu de considération qu’ils portent au régime actuel du Sénégal. Le dernier en date est le Rapport sur la liberté dans le monde, publié par Freedom House, une organisation américaine. Publié le 12 janvier dernier, son Rapport indique un « glissement » de la liberté au Sénégal, qui fait tomber ce pays, du rang des Nations libres à celui de, selon les termes du classement, partiellement libres. Ce Rapport vient sinon renforcer, du moins confirmer négativement, celui publié l’année dernière par une autre institution américaine, la Brookings Institution de Washington DC, et qui plaçait le Sénégal parmi les pays « à faiblesse critique », dans le concert des pays en développement. Ce dernier rapport analyse les capacités du pays à fournir à sa population, la sécurité, le bien-être social, le confort économique et social, ainsi que la stabilité politique. Le Rapport de Freedom House, lui, se contente de juger les progrès en matière de droits politiques et de libertés civiles dans le monde. Et sur ce point, il note que, de manière générale, la liberté a fortement régressé dans le monde au cours de l’année qui vient de s’écouler. Dans son communiqué de presse, lu à l’occasion de la publication de son Rapport, l’organisation internationale des libertés indique : « Trois pays ont constaté des déclins qui ont résulté en un changement de position : l’Afghanistan, rétrogradé de Partiellement Libre à Pas Libre ; la Mauritanie, de Partiellement Libre à Pas Libre ; et le Sénégal, de Libre à Partiellement Libre. » Il faut se rappeler que le Rapport était prêt avant le coup d’Etat qui a porté le capitaine Moussa Dadis Camara au pouvoir à Conakry. Il n’empêche que même le précédent régime de Lansana Conté n’a pas été jugé libre pour autant. Le Sénégal se trouve donc bien entouré, par ses plus proches voisins, qui ignorent tous le sens du mot ‘liberté’. Des pays qui font partie de ceux qui bénéficient le plus du soutien du régime en place à Dakar. Quoi qu’il en soit, le gouvernement du Sénégal ne se sentira pas mal à l’aise pour autant, parce qu’il se trouve, dans le classement de Freedom House, logé à la même enseigne que douze autres pays. Le communiqué de presse indique : « En plus du Sénégal et de la Mauritanie, des déclins ont aussi été constatés au Burundi, au Cameroun, en République Démo-cratique du Congo, en Guinée-Equatoriale, au Gabon, en Gambie, en Namibie, au Nigeria, au Zimbabwe et en Somalie. La baisse régionale se manifeste après plusieurs années d’améliorations modestes. Au titre des changements positifs, on compte les progrès en Zambie, aux Comores, en Angola et en Côte d’Ivoire. » Parmi les causes du déclin du Sénégal, il y a les multiples harcèlements de journalistes et le peu de liberté de mouvement laissé aux opposants politiques, ainsi qu’aux organisations de défense de libertés et des droits de l’Homme. Pour illustration, la bastonnade que l’on a fait subir aux représentants des consuméristes, Momar Ndao et Jean-Pierre Dieng, a fortement contribué à dégrader l’image, déjà pas mal écornée, du pays à l’extérieur. Pays en etat de faiblesse Malheureusement, comme dit plus haut, ce Rapport renforce le mauvais classement du think tank américain, la Brookings Institution, que beaucoup de gens de par le monde jugent plus proche, sur l’échiquier américain, des thèses des amis de George W. Bush, que de la pensée de l’Administration Obama. On aurait imaginé qu’avec une telle carte de visite, cette institution aurait fait une fleur au régime de Abdoulaye Wade. Que nenni ! Ici, sur 141 pays en développement classés selon leur degré de faiblesse, le Sénégal se trouve à la 68e place. Il faut signaler que le classement de Brookings place les pays les moins faibles au plus bas de la liste, et ceux considérés comme faibles, en haut du classement. Sa liste ne comprend pas les pays d’Europe occidentale ni les Etats membres des groupes du G8 ou G20. Il ne s’agit ici que d’étudier la situation des pays pauvres, ou de ceux qui se battent pour sortir de la pauvreté. Dans son document, l’institution américaine indique les critères dont elle se sert pour définir les pays qu’elle qualifie de faibles. Ce sont, pour elle, « des pays qui n’ont pas la capacité essentielle et/ou la volonté de remplir quatre volets de responsabilités gouvernementales, à savoir fournir un environnement qui permet d’établir une croissance économique durable et équitable, établir et maintenir des institutions politiques légitimes, transparentes et qui rendent compte, épargner à leurs populations des conflits violents et contrôler leur territoire, ainsi que remplir les plus élémentaires besoins humains de leurs populations ». De ce fait, selon leurs critères, n’est pas « pays fort », celui où le pouvoir politique impose sa volonté à sa population et où toute contestation est écartée. Les critères de force et de faiblesse sont complètement renversés ici. Parmi nos voisins les plus proches, l’Index place les Iles du Cap-Vert, le Bénin et le Ghana, à de meilleures places que le Sénégal. On pourra se consoler en disant que l’on est mieux placé que la Gambie, le Mali et la Guinée, entre autres voisins. Même si ce Rapport de Brookings Institution a pour but essentiel d’orienter les politiques américaines, il peut aussi servir d’indicateur sur le regard que les décideurs du monde jettent sur des pays comme le nôtre. Les auteurs du Rapport citent dans leur introduction l’ancien secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, qui affirmait que si un Etat est fragile, les peuples du monde ne peuvent pas être en sécurité, car ils ne peuvent pas bénéficier de la Justice, la sécurité et le développement auxquels ils ont droit. Le Sénégal, un Etat qui met en danger le monde ?
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