Les promoteurs des droits humains à travers leur syndicat, SYNAPDH (Syndicat national des agents de la promotion des droits humains),engagent une lutte pour la satisfaction de leurs revendications afin de bénéficier, selon eux, d’un minimum de droits dans leur corps.C’est pourquoi le syndicat lance un mot d’ordre de grève de 48 heures pour les 3 et 4 août 2011 pour la prise en compte des difficultés que vivent au quotidien les promoteurs des droits humains. »Le gouvernement a recruté le personnel des droits humains pour embellir son image internationale », ont clamé les militants de ce syndicat le vendredi 15 juillet dernier à la bourse du travail de Ouagadougou. Si tel est le cas, qu’il se détrompe.Le SYNAPDH lance un mot d’ordre de grève les 3 et 4 août 2011. Le personnel de l’ex-ministère de la promotion des droits humains (MPDH) rattaché au ministère de la Justice et de la Promotion des droits humains veulent, à travers ce mouvement, donner de la voix contre ce qu’ils appelent des conditions de vie et de travail peu enviables. Ce personnel qui, selon les responsables du bureau syndical, ne bénéficie pas d’indemnité, revendique le statut d’Officier de police judiciaire et d’Assistant de police judiciaire (OPJ et APJ) afin de disposer d’un pouvoir qui leur permettra de mieux jouer leur rôle.Parmi ses revendications, il y a le statut particulier, la création de représentation des droits humains dans les institutions nationales et représentations diplomatiques du Burkina à l’extérieur. Pour les membres du bureau syndical présents à la conférence de presse, au regard de la situation que vivent leurs militants en dépit des multiples interpellations de la hiérarchie sur le traitement des travailleurs de ce corps de la Fonction publique, il était nécessaire de mettre un peu de pression afin que le gouvernement se penche sérieusement sur les revendications des travailleurs des droits humains, car selon eux, pour défendre ses droits, il faut en avoir. Et la démarche actuelle du SYNAPDH s’inscrit dans cette logique de faire de telle sorte que les militants bénéficient d’un minimum de droits afin de mieux se positionner pour la défense efficiente des droits de l’Homme au Burkina Faso. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce syndicat semble bien décidé à ce que ses revendications trouvent une issue sérieuse. En tous cas, le bras de fer est pour le moins engagé.